Les objets connectés facilitent le quotidien des utilisateurs. Mais voyons-nous l’autre côté? De nombreuses données sont transmises aux marques sur l’utilisateur. Leur base de donnée est une mine d’or pour des entreprises comme pour les compagnies d’assurance.
Des grandes attentes de la part des assureurs
Ces données, une fois récoltées, permettent de connaître en détail le client et de personnaliser les contrats en fonction. Une personnalisation plus efficace? Pas forcément, attention aux raisons cachées.
Les compagnies d’assurances n’attendent qu’une chose, c’est de pouvoir accéder à cette base de données inédite pour pouvoir ensuite la quantifier. Elles affirment qu’une révolution est en marche. Imaginez un peu les informations qui sont recueillies sur le jeune salarié qui ne débranche pas ses équipements ou ne branche pas ses alarmes, ou encore la personne âgée sédentaire qui a certaines habitudes de vie. Ces entreprises se déclarent ainsi devenir plus proches de leurs clients en termes de services et de tarifs. De tarifs oui, les primes pourraient facilement diminuer en fonction des résultats obtenus sur le quotidien de la personne.
Toutefois, elles subissent la pression des géants du net. On pense bien évidemment à Google qui a déjà commencé à acquérir des sociétés dans la sécurité (Nest et Dropcam). En prenant des parts du marché, ces dernières vont certainement vouloir accéder à ses données. Les compagnies d’assurance deviendront alors de simples indemnisateurs, ce qui n’aura plus réellement d’intérêt pour elles.
Assurance automobile connectée, en phase d’élaboration des offres
En attendant que le contrôle soit pris par les autres, les assureurs souhaitent récupérer les informations utilisateurs liées à l’automobile et à l’habitation. Premières actions réalisées par Allianz qui a passé un partenariat avec TomTom en juin 2014. Son offre Conduite Connectée est composée d’un boîtier à installer dans le véhicule qui donne des informations et des conseils sur la conduite de la personne. Elle intègre également l’assistance en cas d’accident, il est à reconnaître que cette dernière prestation est pratique. Axa a, quant à elle, mis en ligne l’application Axa Drive qui fournit un score sur le style de conduite (manière de prendre un virage, de freiner, la vitesse, etc) accompagné de conseils avisés. Des prestations qui sont à compléter avec d’autres moyens préventifs tels que l’éthylotest connecté qui joue un rôle en amont : celui de dissuader le conducteur à prendre sa voiture en cas d’incapacité.
Ces nouveaux services de la part des assureurs semblent pratiques et instructeurs. Ils seront utilisés pour modifier les primes d’assurance, par exemple, en fonction de la qualité de la conduite du client. Avec ce système de notation, cela donne l’impression de retourner à l’école, non?
Assurance domotique, en phase de test
Du côté des foyers, les compagnies d’assurance démarrent la phase de test. Allianz, une société bien active sur le marché des objets connectés, s’est alliée à Nest pour proposer une offre dans la domotique : un détecteur de fumée pour les nouveaux souscripteurs d’une assurance habitation. Ces alarmes sont faciles à installer, moins chères et peuvent être pilotées à distance avec des mobiles et tablettes. Avec ce nouveau système de sécurité, la majorité des clients branchent désormais leur détecteur.
La santé, un secteur pour l’instant épargné
Véhicules, maison, les assureurs rentrent progressivement sur le marché des objets connectés et donc dans le quotidien des particuliers. La question de la santé a été abordée mais elle reste délicate. Ce système de « récompenses » ou de punitions, appliquées dans certains pays, semble difficile à mettre en place dans ce secteur-là. Néanmoins, si cela continue ainsi, les sociétés auront également droit d’en prendre le contrôle.
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